Actions passées

Nos actions passées

2019

MOTS DE FEMMES : Instantanés visuels et sonores [2018-2019]

“Les filles, elles veulent faire quoi, à part princesses ?”

MOTS DE FEMMES : Instantanés visuels et sonores

Exposition du lundi 7 au samedi 19 janvier 2019 au centre Joseph Kessel.

Centre culturel Joseph Kessel ; 251 Boulevard Robert Ballanger, 93420 Villepinte

Une Exposition conçue par le Collectif Six Pieds dans le Plat : Sylvie Florio, Sophie Hutin, Sophia Kaghat et en partenariat avec le Centre social André Malraux de Villepinte, avec le soutien de la Ville de Villepinte. 

Compositions visuelles de Lucas Leroy à partir des photos des participantes aux ateliers
Montage sonore de Clara Quinet
Dispositif sonore de Anna Kobylarz
Participantes des ateliers d’écriture et de photo : Aïcha, Annick, Chahramane, Dreja, Katie, Madeleine, Mireille, Naïma et Zofia

2018

Dis-moi Dix mots – Concours [2018]

Résumé

Dans le cadre des ateliers sociolinguistiques Ludilangue, qui ont lieu au Centre social et culturel de La 20ème Chaise, les apprenant.e.s ont participé au concours Dis-moi dix mots.

Il y a eu 31 participations individuelles, 6 participations collectives, soit 80 personnes. Et nous sommes arrivés 3ème ! Nous sommes vraiment fiers, vu la qualité générale des productions proposées. Nous avons gagné des lots contenant un sac, des stylos et des livres, ainsi qu’une visite guidée du Louvre en français facile pour les participant.e.s.

Consigne

La consigne était de proposer une production qui intègre les dix mots parmi : accent, bagou, griot, jactance, ohé, placoter, susurrer, truculent, voix, volubile. Les apprenant.e.s ont d’abord travaillé de façon individuelle en choisissant chacun un mot, à partir duquel ils ont inventé une histoire. Puis nous avons imaginé un scénario commun pour lier tous ces récits entre eux : les participant.e.s de l’atelier assistent à une pièce de théâtre lors de laquelle ils s’ennuient. Ils commencent donc à parler avec leur voisin…

Ce projet a été porté par nos deux super formatrices ; Célia Jean-dit-Cassiotis et Hedwige Dop.

Et il n’aurait pas été possible sans la participation des chouettes apprenant.e.s de nos ateliers : Khadija, Massiré, Mohammed, Mohammed, Moussa, Mulugeta, Sara, Seydou, Taleb et Vanna.

2017

Ateliers de théâtre “Traversées” [2017]

Le projet

Les ateliers de théâtre “Traversées” proposent de travailler en petit groupe sur des textes d’auteurs de différents pays du pourtour méditerranéen qui nous touchent et nous inspirent. Le but est de proposer à partir de ces textes une petite forme artistique autour d’une thématique chaque trimestre : la liberté au premier trimestre, la mort au deuxième trimestre et la femme au troisième trimestre.

Concrètement

3h d’atelier par semaine, le vendredi soir de 18h30 à 21h30, 10 séances dont une représentation en fin de trimestre. L’inscription se fait au trimestre. Il est tout à fait possible de participer aux trois trimestres.

2016

Romainville des mondes [2016]

Le projet “Romainville des mondes” vise à valoriser la diversité du territoire de la commune de Romainville en mettant en avant le parcours des habitant.e.s et la richesse des apports culturels issus de l’immigration.

Concrètement

Des rencontres sont proposées entre des adolescent.e.s du centre Marcel Cachan et des retraité.e.s de la maison des retraités de Romainville. Les jeunes ont d’abord écrit des textes à partir de photographies d’un des membres de leur famille. Puis des échanges ont été ensuite organisés avec les retraité.e.s. Des témoignages, des récits autour des photographies, des objets ont été transcrites ou recueillis oralement…

Quelques extraits ont été assemblés puis édités sur des cartes postales. Par la suite, elles ont été distribuées lors du festival des familles au Palais des fêtes de Romainville, accompagnées d’une restitution scénique avec une partie des participant.e.s.

Démarche

Comparer et compiler les histoires d’exil, c’est s’inscrire dans une histoire plus large. C’est permettre aux jeunes de se saisir de leur histoire individuelle pour mieux appréhender une histoire collective, c’est transmettre une histoire familiale nécessaire à la construction identitaire et l’intégration sociale. Elle permet également de valoriser l’appartenance à la ville de Romainville et à la construction collective d’une identité territoriale. Tous ces témoignages permettent ont permis d’amorcer un dialogue entre les générations et autour de la migration.

Quelques questions abordées pendant les ateliers

Dans quel contexte êtes-vous arrivé en France ? Était-ce celui de la guerre, du travail, des études, du mariage, d’un décès, d’une naissance ? Quel(s) moyen(s) de transport avez-vous emprunté ?

Était-ce le train, la voiture, le bateau, l’avion ? Quel a été votre périple, votre état d’esprit, vos espoirs, vos illusions ?

2015

Dis-moi Dix mots “éMOTions” [2015]

Voir la plaquette de présentation

« Parfois les mots manquent de sens ou, s’ils en ont eu, l’ont perdu en chemin mais moi je continue de croire à la force des mots pour mettre à plat les choses, les faits et, ensuite mesurer s’ils doivent ou non être changés ».
Luis Sepúlveda

“éMOTions” est une proposition d’écriture à partir de 10 mots choisis  par l’OPALE (Organismes francophones de politique et d’aménagement linguistiques). Les productions sont ensuite mise en scène dans des petites formes théâtrales et musicales et jouées dans un bus.

Concrètement

L’atelier s’est déroulé dans le cadre de l’opération “Dis-moi dix mots” et du “Festival Oups ! Bouge ta langue !” en janvier 2015. Les participantes de la maison de quartier Marcel Paul à Sevran devaient imaginer des textes à partir des mots “amalgame” et “grigri”. Au mois de mai 2015, leurs textes ont été joués lors d’interventions surprises théâtrales et musicales dans les bus de la ligne 642 (Villepinte-Vert Galant). Un extrait de cette action a été intégré à l’édition DVD “La caravane des dix mots – éditions 2015”

La démarche

“éMOTions” explore la richesse de la langue française. Dix mots ont été choisis, en concertation entre les différents pays francophones participant à l’opération. La contrainte du mot, permet d’explorer et de jouer avec les définitions, dans sa langue maternelle et en français. Cet atelier s’oriente autour de la traduction, du détournement et de la symbolique des mots. Les participants peuvent s’approprier et jouer avec les langues. La valorisation de leur production par des formes théâtrales et musicales sont aussi une façon d’interroger l’espace public sur cette articulation langue maternelle, francophonie, jeu, je et nous !

Tankun   “Grigri, j’y crois, presque à 100 %,  car ça m’est arrivé. Quand la guerre est tombée dans mon pays, deux camps s’attaquaient. Ça pouvait être la nuit ou la journée. J’ai eu très très peur. Je n’avais rien pour me protéger dans le cas où je les rencontrerais. Pour me donner du courage, je touchais un bout de tissu et je pensais immédiatement à ma mère et mon père. Je le porte toujours avec moi, ce sont les mains dessinées de mes parents. Pour que ça fonctionne, je faisais une prière en invoquant leurs prénoms et je mettais de la terre sur ma tête. A chaque attaque, j’utilisais ce rituel, ça me protégeait et ça me donnait du moral et du courage.”  

Châdia Pourquoi les gens sont-ils obligés de parler des autres ? En les jugeant, non pas parce qu’ils sont, mais en fonction de leur origine. C’est quoi le but de tout ça ? Il n’y a aucune différence entre moi et les autres. Je me pose toujours cette question. En rentrant chez moi, ma voisine Annie. Elle m’a parlé du dernier attentat qui passait en boucle à télé. Sans aucun arrière pensé, elle a dit : c’est encore un arabe ! Ils font n’importe quoi. Elle dit ça et pourtant Annie n’est pas raciste. Tout ça, c’est à cause des gens qui mélangent tout. Annie est française, son mari est étranger et ça se passe très bien entre eux.”  

 

Nicole “Sans faire d’amalgame, je pensais que le Grigri existait uniquement dans les populations africaines. Quand mon fils était plus jeune et qu’il devait passer un examen, il mettait toujours la même paire de chaussettes pensant qu’elles lui portaient chance. Un jour d’examen, ses chaussettes « mystiques » n’étaient pas propres. Il alla sans ses chaussettes mais angoissé et il rata son examen. A partir de ce jour, j’étais convaincu du pouvoir mystique de ses chaussettes.”    

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